Tout savoir sur la crémation : définition, prix et législation
Lorsqu'un proche décède, la responsabilité d'organiser ses funérailles incombe à la famille. Avant de déterminer les spécificités de la cérémonie ou de sélectionner une entreprise de pompes funèbres, un choix crucial doit être fait concernant le mode de funérailles : choisir entre l'inhumation du cercueil ou la crémation. Si vous désirez opter pour la crémation comme 40 % des Français, notre article vous dévoile toutes les informations dont vous avez besoin !
Définition : qu’est-ce que la crémation ?
La définition de la crémation est simple : c’est une méthode funéraire qui consiste à brûler le corps d'une personne décédée pour le réduire en cendres. Cette technique, aux côtés de l'inhumation, figure parmi les méthodes les plus répandues pour les rituels funéraires. À ne pas confondre avec l'incinération, qui représente le même procédé, à la différence qu’on emploie seulement ce terme pour les déchets.
Brève histoire de la crémation et rapport aux religions
Dans l'Antiquité, la crémation était la forme principale de pratique funéraire et symbolisait la richesse à Rome, tandis que les pauvres et les esclaves étaient enterrés dans des fosses communes. Avec l'émergence du christianisme, l'inhumation est devenue la norme, étant perçue comme plus compatible avec la croyance de la résurrection.
En 789, Charlemagne a interdit la crémation pour consolider le christianisme dans son royaume. Ce n'est qu'en 1887 que la France a réintroduit la crémation, jetant les bases de la séparation entre l'église et l'État en 1905. La crémation en France n'a été acceptée par l'Église catholique qu'en 1963, lors du concile Vatican II. Actuellement, environ 40 % des funérailles en France sont des crémations.
Dans le protestantisme, la crémation est acceptée depuis 1898. Le bouddhisme et l'hindouisme la pratiquent largement, c’est même la norme dans le cas de l'hindouisme. En Inde, le processus se fait sur un bûcher au bord d'un fleuve sacré comme le Gange, les cendres étant ensuite dispersées dans le fleuve. Les religions orthodoxe, musulmane et juive n'autorisent quant à elles pas la crémation.
Différence avec l’inhumation
Dans le cadre de la préparation des obsèques, vous avez le choix entre la crémation ou l'inhumation. Inhumer signifie enterrer : cela consiste donc à mettre le corps d'un défunt en terre et à ériger une sépulture en son honneur. Cette pratique funéraire est courante dans la plupart des cultures. L'inhumation se déroule généralement dans un cimetière, et le choix du lieu peut dépendre de plusieurs facteurs :
- La commune où résidait le défunt ;
- La commune où il est décédé ;
- La commune où se trouve le caveau familial.
Que dit la loi française concernant la crémation ?
La législation française impose des règles strictes en matière de crémation, à l'instar de l'inhumation. La crémation doit être réalisée dans un délai maximum de 6 jours après le décès, en excluant les dimanches et jours fériés.
Il est aussi impossible de faire une crémation sans cercueil, et il est formellement interdit d'incinérer un corps sans celui-ci. En outre, la présence de la police est requise lors de la fermeture du cercueil afin de confirmer l'identité du défunt, et des scellés doivent être apposés sur le cercueil. Si ces scellés sont absents, le crématorium n'autorisera pas la crémation.
Un dernier point important concerne le retrait de tout appareil électronique (comme un stimulateur cardiaque) avant la crémation. En effet, ces dispositifs peuvent exploser durant le processus de crémation, endommageant ainsi l'équipement du crématorium et risquant même de blesser le personnel. Ces règles strictes reflètent l'attention portée aux détails et au respect des procédures dans la pratique de la crémation en France.
Quel est le prix moyen d’une crémation ?
Le prix d'une crémation est en moyenne de 750 € en France en 2023. Toutefois, ce chiffre n’est pas réellement représentatif du coût de la crémation au total puisque viennent s’ajouter d’autres frais comme :
- L'urne ;
- Le prix de la concession dans l'enceinte d'un cimetière ;
- La location de la case de columbarium ;
- L'éventuel coût du transport avant incinération ;
- Etc.
Le tarif des obsèques est donc moins cher pour une crémation sans cérémonie : tout dépend des souhaits du défunt et de ses dernières volontés !
Quelles sont les étapes pour préparer une crémation ?
La crémation est généralement effectuée dans le crématorium le plus près du lieu où le décès est arrivé. Il faut au préalable réaliser des démarches administratives et demander des autorisations, puis organiser les funérailles avec l’entreprise de pompes funèbres. Ensuite, la cérémonie d’adieu et la crémation peuvent avoir lieu.
Démarches administratives
La crémation d'un défunt doit être réalisée entre 24 heures et 6 jours après le décès, sauf si une dérogation spéciale est demandée auprès du préfet du département. Seule la personne ayant un lien affectif avec le défunt (sans nécessairement avoir de lien de parenté), et ayant qualité de pourvoir aux funérailles, peut choisir la crémation. Il est important que la volonté du défunt soit respectée, même si aucun document officiel n'est requis pour la confirmer.
À savoir que même en cas de crémation, le défunt peut faire un don d'organe si tel était son souhait. Depuis le 1er janvier 2017, toute personne refusant le don d'organe doit s'inscrire sur le registre des refus ou, au minimum, exprimer son refus par écrit et confier le document à un proche pour que sa volonté soit respectée.
Pour que la crémation ait lieu, plusieurs documents sont nécessaires. Le maire de la commune où le décès ou la mise en bière a eu lieu doit délivrer un permis d'incinérer. Les justificatifs requis comprennent :
- Une demande écrite de crémation de la part du défunt ou du proche organisant les obsèques ;
- L’acte de décès ;
- Un certificat médical attestant que le corps ne pose aucun problème médico-légal, et confirmant l'absence d'appareils fonctionnant avec des piles, entre autres.
Préparation avec les pompes funèbres
La crémation est planifiée à la demande de la famille par une entreprise de pompes funèbres. Cette société peut assumer diverses responsabilités, y compris :
- Le transport du corps jusqu'au crématorium ;
- L'accueil et l'assistance à la famille ;
- La guidance dans le déroulement des funérailles ;
- La coordination d'un moment pour le recueillement et l'expression des condoléances ;
- La fourniture d'un registre de signatures, entre autres.
Ces services contribuent à soulager la famille du défunt de nombreuses préoccupations logistiques durant un moment émotionnellement difficile, permettant ainsi un déroulement plus fluide et respectueux de la cérémonie de crémation.
Cérémonie d’adieux et crémation
La majorité des crématoriums proposent une salle de cérémonie pour permettre un moment de recueillement en présence du cercueil avant que la crémation ne commence. Vous avez généralement accès à cette salle pour une durée de trente minutes, le temps d'attendre la durée de la crémation.
Que l'hommage soit simple et sobre, qu’il s’agisse d’une cérémonie avec de nombreux intervenants ou même d’une cérémonie religieuse, ce moment de recueillement reflète vos souhaits et ceux du défunt. Vous pourrez ainsi honorer de manière appropriée la mémoire de l’être cher.
Comment disposer de l’urne funéraire et des cendres après la crémation ?
Lorsque vous optez pour une crémation, la question de la destination des cendres devient essentielle, et plusieurs options s'offrent à vous. L'urne funéraire peut être :
- Inhumée dans une tombe conçue pour accueillir aussi bien des cercueils que des urnes ;
- Placée dans un espace réservé uniquement aux urnes, comme une case de columbarium, parfois appelée "cavurne" ou "caveautin" ;
- Scellée sur un monument funéraire à l'intérieur d'un cimetière.
Vous avez également la possibilité de disperser les cendres après la crémation :
- Dans un site cinéraire, souvent appelé "jardin du souvenir", situé dans un cimetière ou à proximité d'un crématorium ;
- En pleine nature, à condition que cela ne soit pas sur une propriété privée ou sur les voies publiques.
Pour ces diverses actions (dépôt, inhumation, dispersion), une déclaration préalable auprès de la mairie de la commune où l'événement se déroulera est obligatoire. Pour la dispersion en pleine nature, la déclaration doit être faite à la mairie du lieu de naissance du défunt, en précisant le nom, la date et le lieu de dispersion.
Des options plutôt uniques sont également proposées, comme la dispersion ou l'immersion des cendres en mer avec l'aide de la SNSM (Les Sauveteurs en Mer), ou des prestations plus exceptionnelles comme la dispersion de cendres par montgolfière, par feu d'artifice, ou même l'envoi des cendres dans la stratosphère à l'aide d'un ballon stratosphérique !
Comparateur assurance obsèques. Sélection des meilleurs contrats.
Obtenir un devis