Les frais de garantie prêt immobilier : définition

Lors de la souscription d’un prêt immobilier, les frais de garantie permettent à la banque de se protéger en cas de non-remboursement du crédit par l'emprunteur. Il est important de bien comprendre leur rôle et leurs différentes formes, afin de mieux anticiper le coût total de son financement immobilier. En parallèle de ces frais, l’assurance de prêt immobilier, qui protège le prêteur et l’emprunteur en cas de défaillance, constitue également un élément clé à ne pas négliger. Découvrons en détail ce que sont les frais de garantie et comment ils impactent votre projet immobilier.

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Qu'est-ce que les frais de garantie pour un prêt immobilier ?

Lors de la souscription d’un prêt immobilier, l’organisme prêteur exige des garanties pour se protéger en cas de défaillance de l’emprunteur, c’est-à-dire si celui-ci ne parvient pas à rembourser son prêt. Les frais de garantie correspondent aux coûts associés à la mise en place de ces protections. Ils sont dus dès la signature de l’acte de prêt et s’ajoutent au coût total de l’opération immobilière.

Les frais de garantie varient en fonction du type de garantie choisi. Il en existe plusieurs, dont les plus courants sont l’hypothèque, le cautionnement bancaire ou encore le privilège de prêteur de deniers (PPD). Chacune de ces garanties présente ses spécificités et ses coûts, qu’il est important de bien comprendre pour évaluer le montant total des frais liés au prêt.

Outre les garanties physiques ou financières, il est également nécessaire de souscrire une garantie de l’assurance emprunteur, qui protège à la fois la banque et l'emprunteur en cas d'incapacité de remboursement liée à des événements tels que le décès, l'invalidité ou encore la perte d’emploi. Bien que distincte des frais de garantie, l’assurance emprunteur est indispensable et vient également s’ajouter aux frais liés au crédit immobilier.

Les différentes formes de garanties pour un prêt immobilier

Lorsqu’un emprunteur souscrit un prêt immobilier, la banque exige une garantie pour se prémunir contre les risques de non-remboursement. Il existe plusieurs types de garanties, chacune ayant ses propres caractéristiques et coûts. Voici un aperçu des principales formes de garanties pour un prêt immobilier.

Hypothèque : fonctionnement et coût

L’hypothèque est l’une des formes de garantie les plus couramment utilisées pour un prêt immobilier. Elle consiste à mettre en garantie le bien immobilier acheté : si l’emprunteur ne parvient pas à rembourser son crédit, la banque peut saisir le bien et le vendre pour récupérer les sommes dues.

Lors de la mise en place de l’hypothèque, des frais spécifiques s’appliquent. Ils incluent les frais de notaire, la taxe de publicité foncière, et d'autres frais annexes. Ces frais d'hypothèque peuvent représenter un pourcentage non négligeable du montant total emprunté.

Une fois le prêt remboursé, l’hypothèque doit être levée pour libérer le bien immobilier de cette charge. Cette opération, appelée levée d’hypothèque, doit être réalisée devant un notaire, généralement au moment de la vente du bien ou du remboursement anticipé du prêt.

La levée d’hypothèque n’est pas gratuite. Elle génère des frais de mainlevée, qui incluent des coûts notariés et administratifs. Ces frais représentent en moyenne 0,3 % du montant initialement emprunté, mais ils varient selon le montant du prêt.

Cautionnement bancaire : principe et avantages

Le cautionnement bancaire est une alternative à l’hypothèque. Dans ce cas, une société de cautionnement, souvent liée à la banque, se porte garante de l’emprunteur. Si ce dernier n’honore pas ses remboursements, la société de caution paie la banque à sa place, puis se retourne contre l’emprunteur.

Le cautionnement de prêt immobilier présente plusieurs avantages, notamment l’absence de frais d’hypothèque et de mainlevée, et la possibilité de récupérer une partie des sommes versées au titre de la caution à la fin du prêt, si tout s’est déroulé sans incident.

Privilège de prêteur de deniers (PPD) : spécificités et frais

Le privilège de prêteur de deniers (PPD) est une forme de garantie souvent utilisée lors de l’achat d’un bien immobilier ancien. Il fonctionne de manière similaire à l’hypothèque, permettant au prêteur de saisir et vendre le bien en cas de défaut de paiement de l’emprunteur. Cependant, il présente quelques spécificités importantes.

Le PPD ne peut être appliqué qu’à l’achat d’un bien existant, et non à la construction d’un logement neuf. Son principal avantage réside dans le fait qu’il est moins coûteux que l’hypothèque, car il ne nécessite pas le paiement de la taxe de publicité foncière, ce qui allège considérablement les frais.

Le coût du PPD inclut principalement les frais de notaire, les frais d’enregistrement et de formalités. Cependant, ces frais restent inférieurs à ceux de l’hypothèque, ce qui en fait une option intéressante pour les prêts portant sur des biens anciens. Néanmoins, comme pour l’hypothèque, il est nécessaire de lever le PPD une fois le prêt remboursé, ce qui peut entraîner des frais similaires à la mainlevée d’hypothèque.

IPPD vs Hypothèque : comparaison des coûts et implications

Le PPD a l’avantage d’être moins coûteux que l’hypothèque, car il n’est pas soumis à la taxe de publicité foncière. Les frais notariés et administratifs liés au PPD sont donc globalement plus bas. En revanche, l’hypothèque s’applique à tous types de biens, neufs ou anciens, contrairement au PPD qui est réservé à l’achat de biens immobiliers existants. De plus, en cas de remboursement anticipé, l’hypothèque entraîne des frais de mainlevée plus élevés que la levée du PPD.

En termes de garantie, l’hypothèque est plus universelle, car elle peut être utilisée pour toute transaction immobilière, y compris la construction. Elle offre une sécurité juridique similaire au PPD, mais son coût plus élevé en fait une option moins avantageuse si l’on achète un bien ancien. De son côté, le PPD reste une solution économique pour les acquisitions immobilières d’occasion, bien qu'il soit limité dans son application.

Comment sont calculés les frais de garantie d’un prêt immobilier ?

Les frais de garantie d’un prêt immobilier dépendent du type de garantie choisi (hypothèque, privilège de prêteur de deniers ou cautionnement) et de plusieurs facteurs spécifiques à chaque emprunt. Ces frais sont généralement exprimés en pourcentage du montant emprunté, mais leur calcul inclut plusieurs éléments.

Pour les garanties telles que l’hypothèque ou le privilège de prêteur de deniers (PPD), les frais sont composés de plusieurs éléments :

  • Frais de notaire : Le notaire est chargé d’enregistrer l’acte de garantie, ce qui engendre des frais proportionnels au montant emprunté. Ces frais incluent ses honoraires ainsi que des frais administratifs pour l’enregistrement de l’acte ;
  • Taxe de publicité foncière : Dans le cas de l’hypothèque, une taxe doit être payée à l’État. Cette taxe ne s’applique pas au PPD, ce qui explique pourquoi cette dernière option est moins coûteuse ;
  • Frais d’enregistrement : Ces frais couvrent l’inscription de la garantie au service de publicité foncière et sont également proportionnels au montant emprunté.

Le cautionnement bancaire fonctionne différemment des garanties classiques. Plutôt que d'inscrire une garantie sur le bien immobilier, l’emprunteur verse une somme à une société de cautionnement. Cette somme couvre la prise en charge du remboursement du prêt en cas de défaillance.

Les frais de caution de prêt immobilier se décomposent ainsi :

  • Commission de caution : C’est une partie non remboursable, qui est conservée par la société de caution pour assurer la gestion du risque.
  • Contribution à un fonds mutuel : Une partie des frais est affectée à un fonds de garantie. Une fois le prêt totalement remboursé, une partie de cette somme peut être restituée à l’emprunteur, ce qui rend le cautionnement plus attractif.

En général, le cautionnement bancaire représente environ 1,5 % à 2 % du montant emprunté, mais une partie peut être récupérée à la fin du prêt.

Le coût total des frais de garantie dépend donc du type de garantie choisi, du montant emprunté, et des formalités administratives et notariales associées. Il est important de bien comparer les options pour choisir celle qui s'adapte le mieux à la situation de l'emprunteur, en fonction du type de bien et de la durée du prêt.

Est-il possible de réduire les frais de garantie d’un prêt immobilier ?

Réduire les frais de garantie d’un prêt immobilier est une préoccupation légitime pour de nombreux emprunteurs, car ces coûts peuvent alourdir le budget global de l’acquisition. Heureusement, il existe plusieurs stratégies pour minimiser ces frais, en fonction du type de garantie choisi et des circonstances de l'emprunteur.

Opter pour le cautionnement bancaire plutôt que l’hypothèque

Le cautionnement bancaire est souvent moins coûteux que l’hypothèque traditionnelle. Bien qu’il nécessite le paiement d’une commission de caution, une partie de cette somme peut être restituée à la fin du prêt, si l’emprunteur a bien respecté ses obligations de remboursement. Cela peut représenter une économie non négligeable par rapport aux frais d’hypothèque ou de privilège de prêteur de deniers (PPD), qui, eux, ne sont pas remboursables et incluent des frais de notaire et une taxe de publicité foncière pour l'hypothèque.

Privilégier le privilège de prêteur de deniers (PPD)

Si le bien immobilier est ancien, le privilège de prêteur de deniers (PPD) peut être une solution plus avantageuse que l’hypothèque. Le PPD présente l’avantage de ne pas être soumis à la taxe de publicité foncière, ce qui allège les frais de garantie. En choisissant cette option, les emprunteurs peuvent réduire les coûts tout en offrant à la banque une garantie solide. Cependant, le PPD n’est pas disponible pour les biens neufs ou en construction, ce qui limite son application.

Négocier avec la banque ou choisir une offre compétitive

Certaines banques ou organismes de crédit proposent des solutions plus avantageuses en matière de garantie. Il peut être judicieux de comparer les offres de plusieurs établissements et de négocier les conditions de prêt, y compris les frais de garantie. Parfois, les établissements bancaires proposent des promotions ou des réductions sur les frais de garantie, en particulier pour les bons profils emprunteurs ou les clients fidélisés.

Frais de garantie et rachat de prêt immobilier

Le rachat de prêt immobilier est une opération financière qui permet à un emprunteur de faire racheter son crédit immobilier par un autre établissement bancaire, dans le but de bénéficier de meilleures conditions, telles qu’un taux d’intérêt plus avantageux ou une durée de remboursement plus courte. 

Lorsque vous procédez à un rachat de prêt immobilier, la nouvelle banque qui rachète votre prêt exigera de mettre en place une nouvelle garantie pour se protéger en cas de défaut de paiement. Cela signifie que, même si vous avez déjà payé les frais de garantie lors de votre premier prêt, vous devrez de nouveau régler des frais de garantie pour le nouveau crédit.

Selon le type de garantie choisi pour le premier prêt, ces frais peuvent varier :

  • Si votre premier prêt était garanti par une hypothèque, la nouvelle banque exigera probablement une nouvelle hypothèque ou un cautionnement bancaire, ce qui engendrera de nouveaux frais ;
  • Si vous aviez opté pour un privilège de prêteur de deniers (PPD), vous devrez également régler de nouveaux frais, bien qu’ils soient généralement inférieurs à ceux de l’hypothèque.

En cas de rachat de prêt, si le premier crédit était garanti par une hypothèque ou un PPD, il sera nécessaire de procéder à la mainlevée de la garantie sur l’ancien prêt. 

Avant de procéder à un rachat de prêt immobilier, il est essentiel d’évaluer si l’opération est réellement avantageuse en tenant compte des frais liés à la nouvelle garantie et à la levée de l’ancienne. Ces frais peuvent réduire l’économie réalisée par un taux d’intérêt plus bas, surtout si le capital restant dû est relativement faible.

Comment payer les frais de garantie pour un emprunt immobilier ?

Les frais de garantie d’un prêt immobilier, nécessaires pour sécuriser le crédit, peuvent être payés de différentes façons. Ils sont souvent réglés en une seule fois lors de la signature du prêt, notamment pour l’hypothèque ou le privilège de prêteur de deniers (PPD). Il est également possible d'inclure ces frais dans le montant total du prêt, ce qui permet de les financer sur la durée du crédit, mais avec des intérêts supplémentaires.

Dans certains cas, la banque peut proposer des promotions ou des réductions sur ces frais, particulièrement pour les bons profils emprunteurs. Pour le cautionnement bancaire, il est parfois possible de payer les frais via un prélèvement automatique échelonné. Enfin, pour les garanties comme l’hypothèque, il faut aussi prévoir les frais de mainlevée lors du remboursement complet du prêt ou de la vente du bien.

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